-
Vos poèmes préférés en voici quelques-uns, j'espère que ça vous plaira!
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
En voici quelques uns j'espère que ça vous plairas
Si vous aussi vous avez des poèmes envoyez les à l'adresse suivante cm2abelliard@gmail.com
je vous laisse poursuivre votre lecture tranquillement.
Ondaye aime ce poème de Jacques Prévert :
Chanson de la Seine
La Seine a de la chanceElle n'a pas de souciElle se la coule douceLe jour comme la nuitEt elle sort de sa sourceTout doucement, sans bruitEt sans se faire de mousse,Sans sortir de son litElle s'en va vers la merEn passant par ParisLa Seine a de la chanceElle n'a pas de souciEt quand elle se promèneTout le long de ses quaisAvec sa belle robe verteEt ses lumières doréesNotre-Dame jalouse,Immobile et sévèreDu haut de toutes ses pierresLa regarde de traversMais la Seine s'en balanceElle n'a pas de souciElle se la coule douceLe jour comme la nuitEt s'en va vers le HavreEt s'en va vers la merEn passant comme un rêveAu milieu des mystèresDes misères de ParisJacques PrévertMon petit frère aime cette poésie :Feuilles d’automneJ’ai regardé les feuilles rouges,
elles tombaient.
J’ai regardé les feuilles jaunes,
elles volaient.
J’ai regardé les feuilles brunes
que le vent poussait.
Rouges, jaunes, brunes,
chacune dansait.
Isabelle Jaccard
-
Commentaires
merci pour les poèmes